Le paysage politique haïtien à février 2001
Défis à affronter par Fanmi Lavalas
Solutions envisagées par Aristide
Evaluation des chances d’Aristide de réussir son pari
Analyse de la conjoncture politique haïtienne, avril 2002
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PERSISTANCE DE LA CRISE

Comme nous l'avions fait ressortir dans notre précédent article, la crise politique haïtienne procède du désaccord entre le parti Fanmi Lavalas du président Jean Bertrand Aristide, les dirigeants des partis et regroupements politiques rassemblés au sein de la coalition appelée " Convergence Démocratique ", et la Communauté internationale, à propos des résultats des élections législatives et locales du 21 mai 2000.

Fanmi Lavalas, considéré par le Conseil Electoral Provisoire (CEP) comme le gagnant de ces joutes, estimait avoir remporté une victoire de bon aloi et n'était, par conséquent, nullement disposé à revenir sur la question. Quant à l'opposition qui avait une toute autre perception de la situation, elle considérait que les élections devraient être annulées, en raison des fraudes et d'autres irrégularités graves dont elles étaient entachées.

Elle avait également menacé de boycotter le second tour des législatives, en l'absence d'une réponse satisfaisante à sa requête. En ce qui a trait à la Communauté internationale, elle contestait la méthode utilisée par le CEP pour le comptage des votes et concluait que dix des sénateurs de Fanmi Lavalas, élus au premier tour, ne l'étaient pas suivant ses propres calculs et devraient se représenter à un second tour.

Pour aider à trouver une issue à la crise, la Communauté internationale n'avait pas ménagé ses efforts : des émissaires de L'ONU, de L'OEA, de L'Union Européenne, des Etats-Unis, du Canada, de la France etc., avaient défilé à Port-au-Prince pour offrir leurs bons offices. Mais sans succès.

Dans le même temps, le parti au pouvoir avait choisi la fuite en avant.

René Préval, ex-Président d'Haïti
Faisant fi des remontrances de la Communauté internationale et des menaces d'abstention de l'opposition, il organisa non seulement le second tour des législatives, mais profita de l'occasion pour y inclure les présidentielles non prévues dans le décret électoral publié par le CEP.

Comme on pouvait s'y attendre, ce scrutin, boycotté par l'opposition, a été remporté, sans coup férir, par le parti Fanmi Lavalas. Ainsi, après son investiture le 7 février 2001, Jean Bertrand Aristide le leader du parti, est devenu, pour le meilleur et pour le pire, le 47ème président d'Haïti, en remplacement du président sortant René Garcia Préval.
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