Cependant, l’IMC ne différencie pas la répartition des graisses dans l’organisme et ne tient pas compte des
différences de risques entre individus. Un IMC entre 18.5 et 24.99 définit un poids normal. En
cas d’IMC entre 25 et 29.99 on parle de surpoids ou de surcharge pondérale. Une personne
avec un IMC de 30 et plus est considérée comme obèse (on peut parler aussi d’adiposité).
Chez les adultes, l’IMC n’augmente que très lentement avec l’âge, c’est pourquoi il vaut pour
toutes les classes d’âge. Par contre, chez les enfants, l’IMC se modifie selon les âges, l’indice
doit donc être évalué au moyen de courbes de références établies en fonction de l’âge (OMS.
2003 (1) ; 7-14).
Du point de vue économique, on estime que l’obésité coûte aux services de santé 7% de leur
budget total affecté aux soins de santé et le pourcentage total d’années de vie perdues en
raison d’une mauvaise alimentation et d’un manque d’activité physique s’élève à 9.6% contre
9% pour le tabagisme (OMS. 2001 ; 10-11). Selon l’étude effectuée par HealthEcon
(Suissebalance) pour le compte de l’OFSP, les coûts engendrés par la surcharge pondérale et
l’adiposité ainsi que par les maladies qui y sont liées se montent, en 2001 en Suisse, à près de
2.7 milliards de francs (entre 2.153 et 3.229 milliards par an).
La prévalence de l’obésité dans les pays européens se situe entre 10 et 20% chez l’homme et
entre 10 et 25% chez la femme (OMS. 2003 (1) ; 29). En Suisse, plus de 37% de la population
adulte de plus de 15 ans, soit 2.2 millions de personnes (plus de 45% des hommes et plus de
29% des femmes) accusent un poids corporel trop élevé. Parmi elles, près de 8% sont obèses
(à peu près autant d’hommes que de femmes) (OFS). En comparaison à l’enquête sur la santé
de 1992-1993, qui fut la première du genre, on constate une progression significative du
phénomène. Dix ans auparavant, 39% des hommes et près de 22% des femmes étaient en
surpoids. De surcroît, tous ces chiffres sont en-deçà de la réalité. En effet, la littérature montre
que les non-réponses dans les enquêtes de santé proviennent de personnes de couches sociales
plus basses et dont les taux de mortalité et de morbidité sont plus élevés (Eichholzer. 1999 ;
355).
Toujours en Suisse, en 2002, selon les méthodes, la prévalence de la surcharge pondérale et
de l’obésité chez les enfants de 6-12 ans est la suivante :
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