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 De nouveaux
autobus pour
desservir la
population haïtienne
Depuis ce lundi 9 février, de nouveaux véhicules sont observés dans le paysage du transport en commun en Haïti. Des autobus gérés par un regroupement syndical ont été mis en circulation à Port-au-Prince pour offrir un service de qualité aux passagers.
De nouveaux autobus pour desservir la population haïtienne

11 mars 2009           
                                 

Trouver un bus pour se déplacer de manière confortable à travers la zone métropolitaine de Port-au-Prince (la capitale) devrait à présent être moins pénible pour les usagers. En effet, un total de 80 bus de transport en commun spacieux et modernes viennent d’être mis en service. Quelque 20 autres devront très bientôt relier la capitale haïtienne aux villes du Cap-Haïtien, de Jacmel, des Gonaïves et des Cayes.

La mise en service de ces autobus de couleur blanche, de 50 et de 35 sièges, entre dans le cadre d’un projet de la présidence et du gouvernement haïtien visant à « à améliorer le transport en commun en Haïti». La gestion des bus est assurée par un regroupement de 13 syndicats surnommé G13.

A la tête du G13 se trouve un Conseil de Direction chargé de la gestion quotidienne de la compagnie. Ce Conseil de Direction est coiffé par un Conseil d’administration. Le G13 va fonctionner sur le modèle d’une coopérative de transport. Chaque syndicat est habilité à recommander un certain nombre de chauffeurs qui seront responsables des bus. Ces derniers pourront en devenir propriétaire après que l’Etat aura été remboursé.

Au cours de la cérémonie de lancement de ce projet au garage du Centre National des Equipements (CNE), le président du G13, Carlo Napoléon, a promis d’assurer « une gestion exemplaire » de ces bus. Il a également promis d’« offrir un service de qualité aux usagers et de respecter scrupuleusement les normes réglementant le transport en Haïti ».

En présence des représentants des syndicats partenaires, des représentants des ministères des Finances, des Travaux publics, Transport et Communication, des Affaires sociales ainsi que l’Education nationale, M. Napoléon a remercié le chef de l’Etat René Préval, initiateur de ce projet.

Il s’est également engagé à prendre toutes les dispositions pour ne pas « décevoir » le gouvernement. Entre autres mesures, M. Napoléon a dit s’être fait entouré d’une équipe de consultants chargés de leur fournir des conseils pour une gestion rationnelle de l’organisme et du matériel qui a été mis à leur disposition.

«Nous allons déployer tous nos efforts pour que les erreurs du passé ne se reproduisent pas », promet Carlo Napoléon. Des déclarations qui semblent faire référence à la décadence de « Service Plus », une autre compagnie de transport, dont la plupart des véhicules sont actuellement en panne ou vandalisés.

En effet, le parking de Service Plus, limitrophe de celui du CNE, offre aujourd’hui l’allure d’un cimetière pour bus avec des carcasses de véhicules empilées à divers endroits. Une image qui contraste avec celle des nouveaux bus de marque Izusu FTR flambant neuf, fonctionnant au diesel, qui sont en train d’être déployés dans les rues de la capitale.

L’Etat haïtien a déboursé la somme de 20 millions de dollars américains pour l’acquisition de 300 véhicules auprès de « Automeca », un concessionnaire local, selon les précisions du ministre des Finances, Daniel Dorsainvil. Celui-ci a par ailleurs annoncé la construction d’un garage pour les bus et a informé qu’il y a un contrat de maintenance des véhicules entre l’Etat haïtien et le concessionnaire.

En ce qui a trait au contrat de gestion entre l’Etat et le G13, il a été prévue une période probatoire de 3 mois en vue d’évaluer la capacité de cette structure à administrer la première partie du parc automobile disponible. Il est aussi question d’observer l’affluence des passagers et d’autres facteurs qui pourraient entraîner des aménagements par rapport aux modalités de rembourser l’Etat haïtien notamment.

Dix circuits traditionnels de la zone métropolitaine de Port-au-Prince vont être desservis. De nouveaux circuits comme Pétion-Ville/Frères/Tabarre et Pétion-Ville/Pernier vont bientôt s’y ajouter. Les courses seront payées selon les prix fixés par le ministère des Affaires Sociales.

De plus, il y aura un souci de respecter les trajets, si l’on en croit Retès Réjouir, vice-président du conseil de gestion et responsable de la formation au G13. «C’est un aspect très important pour nous », a fait remarquer M. Réjouir qui annonce que des inspecteurs seront progressivement déployés dans les rues pour veiller au respect des consignes devant contribuer à protéger cet investissement de l’Etat haïtien.

Toutefois, de nombreux problèmes restent en suspens, notamment celui des arrêts d’autobus. Les contacts établis avec les mairies sur la question n’ont pas encore permis d’avancer. Le G13 avait certes souhaité mettre les bus en circulation dans de meilleures conditions, mais, souligne Carlo Napoléon, « on ne pouvait pas attendre que les routes soient parfaites et que toutes les gares soient construites alors que les bus sont disponibles depuis près d’un an ».

Ces problèmes seraient en passe de trouver des solutions, selon le ministre de l’Economie et des Finances qui dit travailler étroitement avec les mairies sur les arrêts d’autobus. Le Ministère des Travaux publics devrait se pencher sur la réfection des routes. De son côté, le Service Métropolitain de Collecte des Résidus Solides (SMCRS) va travailler sur le ramassage de fatras.

Ce train de mesures visent à la réussite de ce projet là où d’autres ont échoué par le passé. Plusieurs tentatives de modernisation du transport en commun en Haïti, particulièrement à Port-au-Prince, ont pris fin de manière catastrophique. C’est le cas de la Compagnie Nationale de Transport (CONATRA) lancée au milieu des années 70. Plus près de nous, la Compagnie Service Plus, «victime de dissensions et des luttes partisanes », n’a pas connu un meilleur sort.