Cliquer pour agrandir
screen.availWidth-50){w=screen.availWidth-50;s=1;};if(h>screen.availHeight-50){h=screen.availHeight-50;s=1;};o='toolbar=0,location=0,directories=0,status=0,menubar=0,resizable=1,scrollbars='+s+',width='+w+',height='+h;if(s){o+=',top=10,left=10'};wd=window.open('','',o);wd.document.write('haiti_gonaives_distribution_nourriture
Les gangs armés sont encore nombreux aux Gonaïves, où, il y a un an, le plus connu d'entre eux, l'"Armée cannibale", avait donné le signal de la révolte en se retournant contre l'ancien président, Jean-Bertrand Aristide.
Haïti : malgré l'aide, le chaos perdure aux Gonaïves

27 septembre 2004    

Dernières nouvelles d'Alsace

Une semaine après le passage de la tempête tropicale Jeanne, de nombreux quartiers des Gonaïves, dans le nord-ouest de Haïti, sont encore inondés. Le désordre règne dans cette ville de 250 000 habitants dont la plupart n'ont pas encore reçu d'aide humanitaire.

Le bilan des inondations consécutives au passage de Jeanne s'alourdit chaque jour de plusieurs dizaines de morts. La dernière estimation hier de la Protection civile haïtienne était d'au moins 1 286 morts et 1 129 disparus. L'essentiel des victimes -1 186 morts et 1 078 disparus- a été recensé aux Gonaïves. Le mécontentement de la population -privée d'électricité et manquant de produits de première nécessité- grandit aussi chaque jour dans cette ville. Le président intérimaire haïtien Boniface Alexandre a annulé une visite qu'il devait y faire hier pour des raisons de sécurité. Les autorités sont totalement dépassées.

Quartiers et villages oubliés

Les distributions d'aide alimentaire aux Gonaïves se sont multipliées ces derniers jours (120 tonnes selon l'ONU) mais de nombreux habitants se plaignent qu'elles se déroulent toujours dans les mêmes quartiers. La coordination de l'aide internationale explique qu'elle a besoin de conditions minimales de sécurité pour effectuer une distribution de nourriture ; il serait dangereux d'en organiser dans les quartiers aux rues étroites, chaque arrivée d'aide déclenchant une mini-émeute.

« Nous sommes dans une logique de crise humanitaire qui s'ajoute à une crise chronique », relève le coordinateur de l'aide internationale aux Gonaïves, Eric Mouillefarine. « Il nous faut maintenant déterminer qui a le plus besoin de recevoir de l'aide alimentaire. La bonne nouvelle c'est que les marchés ont rouvert et la nourriture de base haïtienne est disponible ».

Dans le domaine de la santé, la ville est aussi paralysée. L'hôpital a été dévasté et les quatre dispensaires mis sur pied dans l'urgence se limitent aux premiers soins et aux accouchements. La majorité des 250 000 habitants de la ville ne disposent pas de toilettes et d'évacuation des eaux usées. Pour l'instant, les distributions de nourriture se sont concentrées dans la zone urbaine des Gonaïves et les villages durement touchés par la tempête dans la vallée de la Quinte, comme Passe-Rene, n'ont toujours pas reçu d'aide humanitaire.