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« L’hymne national, c’est le plus beau discours », a avancé en créole, le chef de l’Etat sur la place publique de l’Arcahaie au moment des cérémonies commémorant le 203e anniversaire de la création du drapeau haïtien autour du thème : Peyi’m se pam, m’ap mete men (le pays m’appartient, je contribue).
« En 1803, c’était la bataille contre les troupes étrangères. Aujourd’hui c’est la paix qu’il nous faut. Ceux qui ne veulent pas la paix, l’histoire les considèrera comme des traîtres, ainsi que ceux qui font la contrebande et ne payent pas les taxes. La paix favorisera l’investissement ; et l’investissement, l’augmentation des richesses », a estimé l’élu de la présidentielle du 7 février.
Sommes-nous les seuls maîtres aujourd’hui, avec des troupes étrangères sur le sol ? Non, ont répondu des membres de la foule venus assister à la célébration. M. Préval qui avait quatre jours plus tôt sollicité une reconsidération du mandat de la mission onusienne en Haïti souhaite le maintien des casques bleus au pays. « Plus vite arrive la paix, plus vite ils partiront », a-t-il nuancé.
Le pays doit connaître un tournant décisif a dit Pierre Féquière Julien quelques instants plus tôt. Le député de la circonscription de l’Arcahaie a en ce sens souhaité à ses nouveaux collègues parlementaires d’aider le peuple qui a voté pour eux. « Soyez à l’ouvre », les a t-il exhorté.
Le 18 mai 1803, Catherine Flon a cousu le premier drapeau haïtien suite au congrès de l’Arcahaie dans la localité de Merotte pour mettre un terme à la colonisation. La Dessalinienne, l’hymne national est composé en 1904 avec les paroles de Justin Lhérisson et la musique de Nicolas Geffrard.
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