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>WASHINGTON, 16 mars (AFP) - Les Etats-Unis ont renouvelé lundi leurs critiques contre la venue du président haïtien déchu Jean Bertrand Aristide en Jamaïque, en affirmant qu’elle n’était pas "utile".
"Nous n’avons pas soutenu son retour" dans la région des Caraïbes, après son départ le 29 février pour la République centrafricaine, a déclaré le porte-parole adjoint du département d’Etat, Adam Ereli. Sa présence en Jamaïque "ne sert pas un but utile", a-t-il ajouté peu avant l’annonce de l’arrivée de l’ancien président à Kingston, la capitale jamaïcaine.
M. Aristide, qui affirme qu’il a été enlevé et qu’il reste le président légitime de son pays, avait quitté Port-au-Prince à bord d’un avion affrété par les Etats-Unis. Washington estime, de son côté, qu’il est parti de son plein gré après avoir démissionné en bonne et due forme.
Le nouveau pouvoir haïtien mis en place avec le soutien américain depuis ce départ a pour sa part protesté contre le retour de M. Aristide dans la région en annonçant le gel des relations entre Haïti et la Jamaïque. M. Ereli a rappelé que la Jamaïque avait donné des assurances pour que ce séjour soit temporaire et strictement privé.
M. Aristide et son épouse doivent revoir en Jamaïque leurs deux filles qui vivent aux Etats-Unis. Les Etats-Unis sont à la tête d’une force multinationale de 2.600 hommes chargée d’aider à stabiliser la situation dans ce pays.
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