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A l'occasion du cinquantième anniversaire de l'élection en septembre 1957 de son père François devenu président à vie de Haïti (1963-1971), Duvalier fils est intervenu sur des radios haïtiennes pour demander "pardon au peuple haïtien pour les erreurs commises pendant son règne" (1971-1986).
Des Haïtiens pas contre un retour au pays de l'ex dictateur Duvalier

28 septembre 2007           
                                 

PORT-AU-PRINCE, 28 sept 2007 (AFP) - Les Haïtiens sont partagés sur l'opportunité d'accorder le pardon à l'ancien dictateur "Baby Doc", Jean Claude Duvalier, exilé en France depuis 20 ans après une révolte populaire, mais certains ne seraient pas contre son retour au pays.

A l'occasion du cinquantième anniversaire de l'élection en septembre 1957 de son père François devenu président à vie de Haïti (1963-1971), Duvalier fils est intervenu sur des radios haïtiennes pour demander "pardon au peuple haïtien pour les erreurs commises pendant son règne" (1971-1986) sans toutefois dire s'il avait l'intention de rentrer en Haïti.

Le sujet a fait l'objet de nombreux commentaires dans la presse haïtienne où pendant toute une semaine des débats ont été organisés évoquant les années de la dictature des Duvalier.

Interpellé sur la question, l'actuel président haïtien René Préval, ancien farouche opposant aux Duvalier, a douté de la sincérité de cet appel mais "laisse au peuple de juger".

"Il y a le pardon, et il y a aussi la justice", a cependant commenté le chef de l'Etat.

Dans un message adressé aux Haïtiens depuis son exil parisien, l'ancien président à vie a d'autre part estimé que "la division était le principal problème d'Haïti". "Je salue les efforts de l'actuel président pour instaurer la démocratie", a déclaré M. Duvalier au téléphone.

Un journaliste qui avait été emprisonné sous la dictature, Marvel Dandin, chef de la rédaction à Radio Kiskeya a reconnu qu'il existait une forte tendance à accepter le retour de M. Duvalier en Haïti.

A propos de la demande de l'ex-président à vie, il a conseillé à ses auditeurs de "réfléchir à l'implication du pardon pour celui qui demande et pour celui qui accorde".

"On ne peut pas effacer tout d'un revers de la main", a renchéri un juriste haïtien Gérard Gourgue, ex-ministre de la Justice du premier gouvernement de l'après-Duvalier.

"Acte d'humilité ou de grandeur?", s'interroge cet ancien militant des droits de l'Homme lui-même victime de la dictature. Selon lui, "le pardon ne peut pas être isolé d'un contexte historique et de faits vécus".

"Il faut la réconciliation, il faut une unité entre toutes les élites du pays, duvaliéristes, jeanclaudistes, aristidiens", plaide en revanche un député ancien membre des "Tontons macoute" le corps des milices civiles de Duvalier.

Robert Mondé, qui se présente comme une victime de Jean Claude Duvalier, fait sienne la formule du pardon.

"Il faut passer l'éponge et recommencer à zéro", prône-t-il en soutenant cependant que les lignes de la démocratie doivent être définitivement tracées.

Suite à une demande du président Préval, la Suisse a décidé récemment de prolonger pour une année supplémentaire le gel de l'ensemble des comptes (estimés à 4,6 millions d'euros) détenus en Suisse par l'ex-dictateur haïtien.

Dans un courrier daté du 13 août adressé à Mme Micheline Calmy-Rey, présidente de la Confédération helvétique et ministre des Affaires étrangères, M. Préval a exprimé "la ferme volonté du gouvernement haïtien de rechercher des voies et moyens permettant le rapatriement des fonds en Haïti", selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jean-Philippe Jeannerat.

M. Préval avait également annoncé dans sa lettre "le lancement prochain par les autorités judiciaires haïtiennes de procéýdures adéquates contre Jean-Claude Duvalier".